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Le fil vert
19 novembre 2006

Les compensations de CO2

Aujourd'hui, nous inaugurons notre "espace libre" avec un article envoyé par Nicole Voillat sur les compensations de CO2 qu'elle avait écrit en septembre 2006. Si comme Nicole, vous ne disposez pas de blog mais souhaitez publier un article lié aux sujets que défend le Fil vert, vous pouvez nous le proposer par mail : fil.vert@hotmail.fr et son intégration sera soumise au vote des membres.

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A la veille de la semaine de la mobilité à Genève, avec un programme canon* à l’affiche, j’ai voulu apporter quelques réflexions sur le management de la mobilité et sur les responsabilités des organisations – soit entreprises commerciales ou grosses ONG - à contribuer à la réduction d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. Voyages d’affaires verts et histoires de carbone…


CO2 et le business des services

Si historiquement les industries sont parmi les plus importants pollueurs, les organisations qui vendent ou prodiguent des services – je pense par exemple aux assurances, banques, mais aussi aux organisations non gouvernementales – constituent également, avec leurs nombreux voyages d’affaires, une importante source de pollution atmosphérique. Selon un rapport du World Resource Institute (2005), les transports produisent 13,5% d’émissions de CO2 (contre 10,4% dans l’industrie).


Voyages d’affaires verts

Un petit nombre d’entreprises et quelques ONG responsables commencent à se soucier de l’impact environnemental de leurs voyages d’affaires, surtout en avion, et montrent une certaine volonté à vouloir réduire leur empreinte écologique dans ce domaine. Le premier pas consiste à effectuer un bilan de l’impact environnemental et déterminer des objectifs de réduction à court, moyen et long termes. Par quels moyens ? Swiss Ré, par exemple, après avoir déterminé que 70% de ses propres émissions de CO2 sont dues aux voyages d’affaires, a encouragé ses employés à utiliser la vidéo ou téléconférence plutôt que se rendre sur place en avion ou en voiture. Sur un tout autre plan, la banque HSBC choisit de mettre à disposition 2'000 employés comme bénévoles pour des expéditions de recherches écologiques sous les auspices de l’Institut Earthwatch dans les trois ans à venir.


Le projet  carbon offsets

Autre variante, c’est la compensation des émissions de CO2 par le financement de projets d’énergies renouvelables ou de reforestation qui sont développés en majorité dans des pays en voie de développement. Cette variante est connue sous l’appellation projets carbon offsets. Quelques exemples : énergie solaire en Erythrée pour des écoles et des hôpitaux, serres solaires dans l’Himalaya (voir www.myclimate.org). Sur le site www.myclimate.org, il est possible de calculer le coût d’émissions de CO2 engendré par un voyage en avion. Ainsi par exemple : le trajet Genève-Londres-Genève produit 190 kg équivalent de CO2 dont le coût est estimé à Frs. 3.30 sur le marché du carbone. Cette somme pourra être versée pour un projet écologique, en guise de compensation aux dégâts causés à notre planète par ce vol. Pas cher, vous direz ! Et en effet, l’un des risques d’une politique pollueur payeur à si bon marché est en fin de compte d’augmenter les voyages en avion plutôt que de pousser à les limiter, en tout cas dans le riche hémisphère nord.

Les projets carbon offsets partent certainement d’une ‘bonne’ volonté, autre que la seule volonté purement commerciale, mais ils n’ont peut-être pas toujours le pouvoir – ou la volonté – de limiter d’éventuelles séquelles systémiques d’un tel projet. C’est le cas d’un projet offset qui a fait une distribution gratuite et unique d’ampoules à basse consommation électrique dans un township d’Afrique du Sud, dont la population souffre surtout de graves problèmes de pauvreté et de santé. Pour substituer l’ampoule usée- même si sa longueur de vie est quatre fois supérieure à un ampoule traditionnelle - l’habitant du township devra payer 2.80 contre 0,50 pour une ampoule normale, sans calculer le trajet en bus de 2,10 résultant du fait que cette ampoule spéciale se trouve seulement ville. Les habitants ont accepté ce cadeau (empoisonné) sans discuter. Qui ne l’aurait pas fait ? Le projet était responsable seulement de l’achat et du rapport, mais pas de la mise en œuvre ni du suivi, dont ils ont décliné toute responsabilité. Mais l’acheteur en ligne d’un projet offset ne peut que se fier à l’agence qui propose ce genre de projets. Soyez donc averti, posez des questions et ne tombez pas dans le piège neoCO2lonialiste…


Bilan carbone neutre, carbone négatif ou carbone positif ?

Bilan carbone neutre
Un bilan carbone neutre c’est quand le total des émissions de gaz à effet de serre (voir encadré) est égal à la capacité de la planète à pouvoir les recycler. A ce jour, la planète Terre peut « traiter » jusqu’à 500 Kg équivalent Carbone (éq. C.) par an par personne. Au-dessus de ce seuil l’être humain pollue l’atmosphère et contribue au réchauffement climatique. Un Européen moyen émet environ 2 Tonnes éq. C par an. Un Africain entre 300 et 400 Kg éq. C.
La compensation des émissions de CO2 par des projets durables dans les pays en voie de développement est certainement un premier pas vers un certain degré de conscience de l’impact négatif que les voyages d’affaires peuvent avoir sur notre Terre.

Bilan carbone négatif
Si par contre la compensation va bien au-delà de l’équivalent des émissions de CO2 que nous produisons, alors nous parlons de bilan carbone négatif. Innocent, une entreprise anglaise pionnière dans la responsabilité sociale et environnementale, pratique une compensation de 120% (www.innocent.co.uk – notre éthique).

Et le bilan carbone positif ?
Le réchauffement climatique dû à l'augmentation des gaz à effet de serre résultant de l'activité humaine dans l'atmosphère, ne devrait pas être traité d’une façon ‘neutre’. Les projets carbon offsets peuvent bien être des mesures de soutien, mais ils ne peuvent pas se substituer à notre responsabilité de réduction proactive de nos émissions de CO2 et ne doivent pas être conçus comme une façon de nous accorder une ‘licence de polluer’. La solution au problème du changement climatique repose surtout dans un engagement personnel fondamental et dans une prise de conscience de l’impact de nos actes.

Nicole Thonnard Voillat
Convergence Durable


Sites intéressants :
* Mobilité Genève : www.ville-ge.ch/mobilite
Projets offset : www.myclimate.org, www.climatecare.org , www.climatefriendly.com
Organisations activistes : www.carbontradewatch.org , www.sinkswatch.org


Histoires de carbone

Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz à effet de serre qui est relâché dans l’atmosphère lors de la combustion des énergies fossiles.Les projets de compensation de C02 (Projets carbon offsets) sont des projets désignés à ‘absorber’ le carbone dans l’atmosphère à travers des projets de replantations d’arbres ou d’investissement dans des énergies renouvelables. Commerce du carbone se réfère aux échanges de ‘droits de pollution’ sous forme de quotas de pollution déterminé par les gouvernements ou des crédits générés par des projets appelés ‘carbon offsets’. Le marché du carbone se réfère généralement au commerce de carbone mais aussi au marché officiel naît sous les auspices du Protocole de Kyoto.


Et en Suisse…Transport aérien


Selon une étude du PNR (Programme national de recherche, Suisse), 13% des émissions de CO2 sont imputables au trafic aérien. Les résultats de l'étude démontrent que les Suisses parcourent 135 milliards de kilomètres passagers aériens par année. La pollution engendrée représente près d'une tonne de CO2 par année par habitant (la planète Terre peut « traiter » jusqu’à 500 Kg éq. C / an / personne). L'organisme estime que le trafic aérien devrait représenter 40% des déplacements des Suisses d'ici 2020. Sans de nouvelles mesures pour limiter la pollution provoquée par ce mode de transport, le trafic aérien pourrait être imputable à hauteur de 33% pour la pollution atmosphérique globale d'ici 2020. La comparaison entre le transport par rail et par voie aérienne est éloquente: faire transiter un passager depuis la Suisse (point de départ non précisé dans l'étude) jusqu'à Milan nécessite 9 litres d'énergie (en diesel) par train contre 26 en avion; les émissions de CO2 se chiffrent à 10 kg alors que par avion elles grimpent jusqu'à 68 kg. L'étude révèle en outre que plus les trajets sont courts, plus l'avion est polluant puisqu'une forte proportion du carburant est consommée au moment du décollage des appareils

Citations du jour : « Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants » (Antoine de Saint-Exupéry).

N’hésitez pas à m’envoyer vos commentaires, suggestions et histoires :
voillat@wanadoo.fr

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Commentaires
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